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Véronique Kohn
“Demandeur” ou “devineur” : ce que votre style de communication relationnel révèle de vous. Sur Marie-Claire.fr
par Véronique Kohn
Au travail, en famille ou en amour, on ne parle pas toujours le même langage. Quand certains tiennent (un peu trop) compte des ressentis d’autrui, les autres font tout ce qu’ils peuvent pour arriver à leurs fins : c’est ce qu’on appelle les “askers” et les “guessers”. Mais qui se cachent derrière ces personnalités opposées ?
Affronter la situation ou vous dérober au dernier moment. Dans quel camp êtes-vous lorsque vous devez demander un service à quelqu’un ?
Les premiers, les askers, aussi appelés les “demandeurs”, sont des personnalités qui osent exposer leurs besoins et solliciter, quitte à ce qu’on leur dise “non”.
“Ce sont des personnes qui sont en capacité de demander de l’aide, en étant d’accord de prendre le risque du ‘non’“, commence la psychologue et psychothérapeute, spécialiste des relations amoureuses, Véronique Kohn. En couple, au travail, en famille, les askers s’organisent pour obtenir ce qu’ils veulent. Si une personne refuse, ils se tourneront vers d’autres.

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Séparation : quand l’autre ne veut pas, comment assumer et ne pas culpabiliser ? Les conseils d’une psy sur Femme Actuelle
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Documentaire sur M6, un jour, un doc : “j’ai changé de partenaire car je suis homosexuel(e)
par Véronique Kohn
J’ai participé en tant que psy à ce documentaire le 6 novembre 2023

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Je me sens inférieur aux autres? Comment faire autrement? Interview pour Santé Magazine
par Véronique Kohn
Je me sens inférieur aux autres. Comment faire autrement ? (vidéo)
“Je me sens nul, les autres sont bien mieux que moi, je suis objectivement inférieur aux autres…” Si vous vous dites ces mots, alors vous souffrez sûrement d’un complexe d’infériorité qui est de l’ordre de la croyance, pas de la réalité. Pour en prendre conscience et mieux comprendre pourquoi nous sommes comme ça, nous avons posé la question à Véronique Kohn, psychologue.

Véronique Kohn
La limérence fait référence à un état émotionnel intense et involontaire caractérisé par des pensées obsessionnelles et des sentiments d’infatuation envers une autre personne. Cela implique souvent un fort désir de réciprocité de ces sentiments et peut entraîner des réactions émotionnelles amplifiées, de l’euphorie et même de l’anxiété. Les personnes en proie à la limérence peuvent se retrouver à penser constamment à l’objet de leur affection, à idéaliser leurs qualités et à interpréter leurs actions de manière positive.

Véronique Kohn
37% des Françaises auraient déjà trompé leur partenaire, avait révélé une étude IFOP pour le site Gleeden, publiée en juin 2019. “La recherche de l’épanouissement personnel, l’égalité des sexes, la psychologisation de la société et l’affaiblissement de la morale, font que l’adultère est rentré dans les mœurs actuelles”, explicitait, auprès de Marie Claire la psychanalyste Esther Perel.
Preuve en est, une récente étude, parue en juin dernier sur le site de la société d’édition indépendante Mary Ann Liebert Inc et reprise par le Parisien. Selon ses résultats, “63,5 % des individus utilisant les applications de rencontre indiquent déjà avoir un ou une partenaire, étant soit ‘en couple’ soit ‘mariés'”.
Alors que nos représentations et expériences façonnent notre vision de la tromperie, Véronique Kohn psychologue spécialiste des relations amoureuses et autrice de Quand la peur de perdre l’autre… me le fait perdre (Tchou, 2022), souligne qu’elle illustre “la trahison du contrat d’exclusivité, du moins de tromper sur ce quoi on s’est engagé.e”. Mais si la question peut sembler simple – voire parfois honteuse – elle en taraude plus d’un.e, après une infidélité.
Tromper un jour signifie-t-il forcément tromper toujours ?
Se questionner soi puis questionner l’autre
Pour le savoir, il convient de comprendre les raisons qui poussent l’autre à tromper.
Mais avant ça, il est nécessaire de faire le point sur ses propres choix et désirs amoureux. Car, même si certain.es ont l’impression de tomber, malgré eux, sur des partenaires infidèles, “dès que je commence à blâmer l’autre, je perds le contrôle, je subis, je me place en victime. Il faut aussi prendre ses responsabilités, se dire qu’il faut mettre certaines limites et choisir peut-être des personnes gentilles plutôt que séductrices“, note Véronique Kohn.
Précision faite, pour savoir si une personne va s’inscrire dans un schéma répétitif de tromperie, songez à ses motivations. “Il y a des personnes fidèles à certaines valeurs, comme la loyauté. Mais si elles trompent, c’est qu’elles investissent sur une autre personne – non pas pour un besoin de liberté, une envie de découvrir et de vivre de nouvelles expériences – mais car le couple ne leur correspond plus, qu’il s’essouffle et qu’elles investissent sur un autre. Ici, les valeurs de la loyauté, de l’engagement, de la fidélité priment malgré tout”.
Besoin de liberté, risque d’infidélité
Néanmoins, chez certain.es, la loyauté et l’engagement ne sont pas les valeurs premières dans leurs relations.
Ainsi, “s’il y a ce besoin de liberté, d’exploration, où l’on se sent en prison – mais où il n’y a pas de problème dans le couple – je vais tromper dans le but de vivre une intensité ailleurs. Il y a aussi un problème avec la routine. Car le couple est enchanteur au début, mais la réalité reprend vite le dessus, avec certaines désillusions”.
De fait, si la tromperie se justifie ainsi, elle pourra sans doute avoir de nouveau lieu, précise l’experte. Pourtant, contrairement à ce qu’aime véhiculer le proverbe, l’herbe n’est pas nécessairement plus verte ailleurs.
“Ici, le désir de liberté est plus grand que le désir d’être loyal”, appuie Véronique Kohn. Et ce schéma peut effectivement se répéter à l’infini. Néanmoins, cela n’empêche pas à ces personnalités d’avoir envie de s’engager pleinement.
“Mais ils ont tendance à tromper car ce sont des insatisfaits chroniques, rien n’est jamais assez bien. C’est le désir de perfection qui entraine la tromperie de façon répétitive”, ajoute la psychothérapeute.
Apprendre de ses erreurs pour changer
Et tout dépendra de si la personne apprend, ou non, de ses erreurs.
“Les gens peuvent aussi changer (mais ne changent pas toujours). Le facteur déterminant pour moi est de savoir si la personne est intéressée à comprendre, apprendre, grandir et guérir, en lien avec sa tromperie. Si nous sommes capables de comprendre pourquoi nous avons fait ce que nous avons fait et avons le désir d’être une meilleure personne, nous pouvons faire des choix différents la prochaine fois”, détaille Rebecca Hendrix, psychothérapeute, au média Women’s Health.
En effet, n’oublions pas que même s’ils ont déjà été infidèles, les individus sont modelés par le temps, les expériences et les personnes rencontrées.
“Les gens ont tendance à se développer et à mûrir au fil des ans et peuvent sortir de l’impulsivité et développer la maîtrise de soi. Au fil de nos relations et de la vie, nous apprenons à être moins égocentrique, seuls les vrais narcissiques ne changent pas beaucoup”, précise Brandy Engler, psychothérapeute, au média féminin. Tout dépend donc, de la personnalité et des intentions.
Comprendre l’infidélité pour s’en protéger
Mais pour le psychiatre et psychologue Christophe Fauré, “au bout du compte, l’adultère, c’est trois personnes qui essaient du mieux qu’ils le peuvent d’être heureux. Ils s’y prennent de façon parfois extrêmement maladroite. Il y a toujours de la souffrance qui en résulte quand les choses sont sues. L’intention initiale, c’est peut-être d’explorer autre chose, sortir des limitations peut être un peu étroites de sa vie et de son couple […] il n’y a pas de connotation morale mais plutôt émotionnelle”, expliquait-il à France Inter.
En effet, l’interprétation péjorative de l’infidélité doit être dépassée pour pouvoir avancer sereinement (en ayant pardonné son/sa partenaire ou en ayant choisi de tourner la page).
“Il faut essayer de distinguer la racine, l’endroit d’où cela part. Il faut observer les coulisses, où commence la tromperie. Et mieux vaut dire ‘être infidèle’ que ‘tromper’, car on perçoit mieux le sens de ce non-respect du contrat d’exclusivité qu’on a fixé au départ.Évitons les jugements mal placés et trop moralistes quand on ne comprend pas les vraies motivations qui font qu’une personne fonctionne ainsi”, conclut Véronique Kohn.
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Véronique Kohn
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Véronique Kohn
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