Je voudrais ici parler d’un sujet brûlant concernant une prise conscience que je voudrais vous partager en tant que femme.
Je traverse une période un peu compliquée depuis 2 mois suite à des problèmes intestinaux qui me fragilisent, avec une tendance hypocondriaque qui me crée des paniques comme une souris attaquée par un monstre.
Sur ce, en parallèle, je vis une période amoureuse des plus riches, avec deux vrais amours, une chance que permet le modèle du polyamour où ils ne sont pas en concurrence mais tous deux consentants.
Mais ce n’est pas le sujet de la liberté en amour que je veux traiter ici, mais plutôt le fait que je sois entourée de cette énergie masculine bien-traitante et surtout viril qui m’interpelle.
Cette force virile qui caractérise l’homme quand lui même ne se refuse pas à la laisser vivre, se traduit chez l’un d’eux par un accès à une sexualité instinctuelle très engagée mêlant l’amour mais sans mollesse.
Quand je reçois cela sans me sentir heurtée (je n’ai pas un passé lié aux abus), passé le temps de l’acte sexuel, je perçois tout à coup, un immense sentiment de sécurité organique qui passe par le corps et non par la tête, tout se dépose, se pause, la souris effrayée se transforme en louve alanguie et calme, le débordement émotionnel qui m’envahit à ce moment là s’efface.
Je constate alors sa rectitude, sa façon de se positionner clairement dans sa vie (une des qualités du masculin), il m’a transmis un sentiment de sécurité sans que j’en sois vraiment consciente.
C’est l’une des raisons pour lesquelles j’encourage les valeurs du masculin à ne pas s’éteindre face au mouvement d’un féminisme qui confond violence et virilité, ce qui entraîne des hommes à s’inhiber.
Je constate très souvent dans les couples que j’accompagne, des hommes qui ont très peur des femmes : l’envie de les satisfaire est forte, ils ne se vivent pas assez fiable, soutenant, bon amant, beau, puissant.
Cette insécurité nourrit l’ insécurité chez la femme qui finit par lui faire des reproches en ayant le dernier mot.
L’insécurité chez les femmes se traduit souvent par une prise de pouvoir autoritaire.
Ce renversement des rôles, où l’homme devient un petit garçon qui se hisse sur la pointe des pieds pour faire plaisir à sa grande Maman, est tout à fait l’inverse au cliché des hommes abuseurs, prédateurs, consommateurs, qui existent, certes, mais qui ne sont pas la majorité des hommes qui vivent en relation.
Pour beaucoup, ils souhaitent une mise à égalité des tâches parentales et logistiques, une communication et un dialogue même s’ils y sont maladroits.
Mais nous les femmes, si nous les castrons, sans remarquer combien ce masculin viril nous défend, nous protège, nous allons finir avec notre volonté de renverser le patriarcat par amollir nos hommes qui ne seront plus pourvoyeur de sécurité et donc d’engagement.
Ce matin, ma prof de sport portait sur son tee-shirt « libérez nous du mâle ».
Je pourrais inventer le tee-shirt inverse ! « Libérez-nous du mec sans couilles »
Si les hommes vivent dans la peur de nous froisser, de nous déplaire, d’avoir un geste déplacé, nous ne serons pas les gagnantes, nous augmenterons cette guerre des sexes, le mot viril d’ailleurs est péjoratif à notre époque, il est associé à celui de macho pourtant dans mon expérience ci-dessus, j’ai pris conscience que si je sublime uniquement la subtilité, la finesse, la délicatesse chez l’homme, et que je refuse son pôle viril qui s’affirme et m’entreprend alors je vais finir par le mépriser.