Témoignage de ma traversée de ce que l’on appelle la nuit noire de l’âme

par Véronique Kohn
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Je me permets de vous livrer ce témoignage parce que le collectif traverse quelque chose de similaire à ce que j’ai vécu dans mes tripes pendant 10 mois consécutifs.
Vous le saviez, j’ai eu une colopathie fonctionelle avec des douleurs digestives incommensurables, sur le curseur de la douleur de 7 à 9, accompagnées de diarrhées chroniques, je me suis vidée de ma substance, je me sentais éthérée, dématérialisée, à devenir folle d’angoisse de ne trouver aucune solution pour diminuer ces douleurs H24.

Pourtant j’ai tenté toutes les thérapies, psychothérapies, hypnose, acupuncture, énergéticiens, guérisseurs spirituels, méditations, magnétisme, naturopathes, diététiciens et régimes en tout genre, compléments alimentaires, j’ai épuisé les entérologues qui ne trouvaient rien.

Rien ne faisait rien, c’était incroyable de constater que rien n’allégeaient ces douleurs qui provoquaient des bouffées angoisses puis de la dépression. La thérapie m’aide à changer les modes opératoires de mes conditionnements et c’est déjà ça.
J’ai eu autour de moi énormément de soutien de votre part, tous cherchaient à me donner des conseils, mes amis étaient très présents, mon compagnon également avec ses propres limites, il a fait de son mieux pour me soutenir, mais rien ne faisait rien.

Impuissance, désespérance était mon lot quotidien, les douleurs chroniques ramènent au corps matière, y échapper ne relèvent pas de la volonté, c’est la conclusion que j’en tire, au contraire vouloir y arriver par la volonté, par le contrôle grâce à des pratiques, techniques, culpabilisent encore plus de ne pas y arriver.
Il me semble important de le spécifier parce que je suis psychothérapeute et que je peux voir aussi les limites du travail que j’exerce sur certains cas.

Depuis une quinzaine de jours ces douleurs ont quasi disparu grâce a un ami médecin qui a finit par me convaincre qu’il fallait que je prenne des anti-dépresseurs et anxiolytiques, de par mon métier, je résistais, mais finalement c’est l’allopathie qui a le plus fait effet. C’est tout de même un sketch, une « psy » qui prend des anti-dépresseurs, je n’aurai jamais pensé en prendre dans ma vie !
Ce calme retrouvé dans le corps, je retrouve une paix de l’esprit, j’avais dit juste avant de tomber malade dans une des dernières conférences qu’au fond, on vise l’orgasme, l’intensité de l’état amoureux pour trouver la paix, la complétude, le non-manque derrière cette course folle à nos histoires d’amour et de projets en tout genre. Je ne croyais pas si bien dire. Le silence d’un corps qui ne souffre pas ou juste avec des douleurs passagères, permet de relativiser toutes les préoccupations, stress du quotidien qui je pense permettent de meubler nos esprits qui ont horreur du vide. Savourer chaque instant ordinaire comme par exemple manger une tarte aux framboises, (qui m’était interdite), célèbre l’être sans avoir besoin de se projeter dans un futur.

En ce moment cette période des plus anxiogènes est une invitation à se poser dans l’être, à faire ce travail de retournement vers soi, se connecter à la simplicité d’être juste là en gratitude à ce qui est présent autour de nous dans la simplicité, car dans l’instant rien ne manque, il ‘y a que l’imaginaire qui nous raconte des histoires de manques affectifs, ou la projection d’un futur insécure.

Je continue avec grand plaisir d’accompagner mes frères et soeurs humains en souffrance au travers de séances individuelles, je reprendrai les conférences que j’adore donner dès que nous sortirons du confinement, je vais probablement écrire un deuxième livre sur le thème qui m’est cher « Vivre la relation en vérité ».

C’est aussi dans cet esprit d’authenticité que je vous transmets cette newsletter pour vous confier ce témoignage personnel, pour que vous puissiez trouver une forme d’alignement, de connexion à la simplicité d’être avec ce qui est en faisant de votre mieux, pendant ces mois à venir.

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