A woman in black clothes leans over pews, grieving alone in an empty church.

Traverser un deuil amoureux : retrouver le goût de vivre

A woman in black clothes leans over pews, grieving alone in an empty church.
Retrouver le goût de vivre

Traverser un deuil amoureux

Il y a des moments dans la vie où tout s’effondre. Quand la personne qu’on aime part, ou quand la relation qu’on croyait solide vole en éclats, c’est comme si la terre se dérobait sous nos pieds. C’est violent, souvent incompréhensible. Et ça laisse un vide abyssal.

Dans ma dernière conférence, j’aborde sans détour ce moment si particulier : le deuil amoureux. Pas celui qu’on théorise depuis un cabinet ou qu’on lit dans des manuels de psychologie. Non. Celui qu’on vit dans nos tripes, celui qui nous traverse comme un raz-de-marée. Celui qu’on aimerait éviter à tout prix, mais qui nous appelle à grandir.

Une blessure qui réveille tout

Quand l’autre s’en va, ce n’est pas seulement le présent qui se déchire. Ce sont souvent toutes nos blessures anciennes qui se réveillent d’un coup : l’abandon, le rejet, la peur de n’être jamais aimé pour qui l’on est vraiment.

Et ce qui fait le plus mal, ce n’est pas tant l’autre qui s’en va. C’est le manque de sens que ça provoque. Le fait de ne pas comprendre pourquoi ça s’arrête. De ne pas avoir été vu, entendu, reconnu.

On peut se retrouver dans un état proche de la sidération. Plus envie de rien. Plus de goût à la vie. Plus d’élan.

Man in a red plaid shirt sitting thoughtfully on a sandy dune in Australia, surrounded by grass.
Les tentatives d’évitement

Face à cette douleur, on fait ce qu’on peut. On survit comme on peut. Certains fuient dans le travail. D’autres enchaînent les rencontres, ou se réfugient dans les séries, les addictions, les réseaux sociaux.

Et il y a aussi ceux qui s’accrochent. Qui veulent comprendre à tout prix. Qui repassent les scènes en boucle. Qui cherchent la faute, l’erreur, le moment où tout a basculé.

Mais à force de chercher des réponses à l’extérieur, on s’épuise. Et surtout, on évite la vraie rencontre avec soi.

Portrait of a woman expressing sadness, hands covering face indoors.

La seule issue : plonger dedans

Il y a un moment où il faut oser sentir. Oser s’asseoir avec sa peine. Ne plus la fuir. Laisser les larmes couler. Descendre dans ce vide. Toucher le fond, non pas pour s’y noyer, mais pour y trouver quelque chose de plus vrai.

C’est là que commence la traversée. Pas une traversée mentale, pas une technique. Une descente dans le corps. Dans l’émotion. Dans le vivant. Et dans cette descente, parfois, une étincelle revient. Un souffle. Une présence. Quelque chose qui nous remet en lien avec plus grand que soi.

Ce que ça transforme en nous

Le deuil amoureux, quand on ose vraiment le vivre, est une initiation. Il vient nous montrer où ça coinçait. Ce qu’on attendait de l’autre pour combler un manque en soi. Il vient casser des illusions : l’illusion que l’amour est sécurité, que l’autre est censé nous sauver, ou nous réparer.

Et il ouvre un espace immense : celui de l’amour de soi, celui de la liberté intérieure, celui d’une relation plus juste — avec soi, avec l’autre, avec la vie.

A woman standing outdoors, embracing nature with closed eyes and a peaceful expression.
Ne pas rester seul

Mais attention : traverser un deuil ne veut pas dire être seul. C’est important de s’entourer, de parler, de se faire accompagner si besoin. Pas pour qu’on nous dise quoi faire, mais pour être accueilli dans ce qu’on vit, sans jugement, sans pression.

C’est aussi pour ça que je fait ces conférences. Pour rappeler qu’on n’est pas seul. Et qu’à travers ce chaos, il y a une intelligence profonde de la vie à l’œuvre. Une intelligence qui nous pousse vers plus de vérité, plus d’authenticité, plus de conscience.

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