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Le Burnout Amoureux : Quand l’Amour Devient Épuisement – Mon Histoire Personnelle

On entend beaucoup parler de burnout professionnel, mais savez vous que le burnout amoureux existe aussi ? Cette expression, encore peu utilisée en France mais qui nous vient des États-Unis, décrit un phénomène que j’ai malheureusement vécu dans ma chair. Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous cette expérience personnelle, car je sais qu’elle peut résonner avec vos propres histoires et peut-être vous donner des éclairages.

J’en ai d’ailleurs écris un ebook plus approfondi que cet article. Si celui-ci vous intéresse, voici le lien pour l’obtenir gratuitement

A couple facing relationship tension outdoors with arms folded, expressing emotions.

Quand l’amour devient obsession

Le burnout amoureux, c’est quand on brûle émotionnellement de trop d’intensité, de surcharge mentale, émotionnelle et même physiologique. Comme le mot l’indique, c’est le « feu » qui brûle, mais pas dans le bon sens. On peut vraiment être en surchauffe à cause d’une relation amoureuse qui nous consume littéralement.
Pour moi, ça s’est installé petit à petit. C’est ça le piège : on ne tombe pas en burnout amoureux du jour au lendemain. Il y a des signaux précurseurs, mais on fait du déni. J’avais plein d’indicateurs qui me disaient « Attention, ça va pas, il y a trop de tension », mais je me racontais une belle histoire parce que j’étais très amoureuse.

Les signaux d’alarme que j’ai ignorés

J’étais obsédée par la relation, par l’autre, par ce qui se passait. Ça prenait énormément d’énergie et pendant ce temps-là, je ne pouvais plus me concentrer sur mes affaires professionnelles et personnelles. J’avais l’impression de porter cette relation à bout de bras – c’était moi qui courais derrière, qui portais le plus la relation.

Le déni, c’est ramener son attention sur tout le bon et rendre ce bon indispensable à sa vie, en méconnaissant le mauvais. On se raconte une histoire qui est fausse, mais on y croit tellement qu’on persiste malgré les signaux d’alarme de notre corps.

A hand illuminated in red with 'Stop' written on the palm, symbolizing caution or warning.
Quand la dépendance s’installe

Je l’avais rendu indispensable sur plein de champs dans ma vie. Il était beaucoup présent dans ma vie professionnelle, m’aidait sur ma chaîne, sur l’informatique… Je croyais qu’il m’était vraiment indispensable. Du coup, l’idée de mettre mes limites de manière ferme devenait compliquée à cause du risque de le perdre.

C’est ça qui est lourd dans la dépendance affective : à l’idée de perdre l’autre, on se dit « Comment vais-je faire ? Ça va être compliqué, je vais jamais gérer. » C’est l’origine du stress, de cette tension permanente.

Existe t il une facon ideale de rompre une therapeute de couple nous eclaire

Le déséquilibre du couple

En général, celui qui tombe en burnout, c’est celui qui surinvestit, qui met trop d’énergie au service de la relation pour qu’elle tienne la route. Celui qui a moins peur de perdre est plus léger, il ne fait pas de burnout parce qu’il est en sécurité. Il se dit « Oui la relation c’est chouette, mais pas à n’importe quel prix. »

Celui qui tient absolument à ce que la relation perdure se met du stress, et en plus il la veut parfaite. Il veut que la relation comble ses manques – et ça, c’est le piège.

La chute vertigineuse

Il y a eu plusieurs moments où une petite voix interne me disait « Arrête, ça t’amène dans le mur », mais j’arrivais pas à lâcher. Je n’étais pas prête. C’est fou quand on n’est pas prêt pour lâcher le lien et qu’on se raconte tellement d’histoires…

Puis il y a eu LE moment où j’ai vraiment failli mourir dans cette histoire. J’avais des troubles du système nerveux, j’étais vraiment au plus mal. C’est là qu’une voix vraiment forte a dit « Pars de là, c’est la survie, tu n’as pas le choix. »

J’ai été vraiment malade. J’avais 15 kg de moins, des troubles digestifs aigus… J’ai même dû arrêter de travailler pendant 6 à 8 mois tellement j’avais sombré. C’était un « out » complet, ça avait disjoncté.

Silhouetted person mid-air against a fog and forest backdrop in Shiding District, Taiwan.
quand-je-fais-du-deni-sur-mes-emotions

La reconstruction : apprendre à être seule

Ma reconstruction s’est faite par la psychothérapie – pendant 2 à 3 ans de manière assez serrée. J’ai même eu besoin d’antidépresseurs pendant 3 mois, moi qui ne suis pourtant pas du genre à prendre des médicaments. Mais j’étais tellement grave que c’était nécessaire.

Ce qui m’a le plus surprise dans cette période, c’est que j’ai découvert le goût de la solitude. Moi qui ne suis pas une grande ermite, j’ai créé des espaces de silence, de détente profonde. Je me mettais un casque, de la musique, et je restais allongée parfois 1h ou 1h30. Au début ça me saoulait, mais petit à petit, quelque chose s’ouvrait.

J’ai découvert que je pouvais manger toute seule en me faisant des petits plats géniaux, en pleine conscience. Il y avait du silence, personne ne bavardait dans mes oreilles – c’était génial ! J’ai vraiment découvert qu’il y a des moments de solitude qui sont incroyables.

L’équilibre retrouvé

Aujourd’hui, j’aime les deux : je peux aller dans l’espace de la fusion à deux et me dire « Waouh, c’est trop bien d’être avec toi », et je peux aussi aller dans l’espace de la solitude et trouver que c’est trop bien toute seule. Les deux sont OK au même niveau.
Le piège, c’est l’état amoureux. Quand il y a cette connexion avec l’état amoureux, on monte au rideau, c’est la fusion, et là on a du mal à dégripper. La fusion, ça colle. C’est à la fois une addiction chimique (on est au sommet avec toute sa chimie), une construction mentale (le mythe du couple romantique), et c’est régressif (on retourne dans l’unité comme dans le ventre de sa mère).

Artistic rock balancing on a serene beach in Fingal Head, NSW, Australia.
Ce que j’ai appris

Cette expérience m’a appris énormément sur l’amour, sur moi-même. J’adore toujours l’idée du couple, mais avec beaucoup moins d’attentes. Plus de légèreté. Et surtout, j’ai développé de vraies compétences pour mettre des limites – pas des petites limites où on râle un peu, mais de vraies limites fermes.

Aujourd’hui, quand je démarre une relation, je me vois différente. Je mets beaucoup plus de limites facilement. Par exemple, avec mon compagnon actuel qui vit à Paris, je lui ai dit dès le départ : « Écoute, moi je n’irai pas à Paris, ça m’épuise les déplacements. Si ça t’intéresse, c’est OK pour moi que tu descendes, mais moi je ne monterai pas. »

Avant, je me serais dit que ce n’était pas normal, pas équitable. Maintenant, je me dis que si je ne suis pas sympa, au moins je me respecte. Ce n’est pas une question d’être sympa ou pas, c’est une question de dire « Là, ça va pas le faire pour moi. »

Mes conseils pour ceux qui se reconnaissent

Si vous vous reconnaissez dans ce que je décris, voici mes conseils :

1. Consultez un thérapeute Ne restez pas seul(e) avec ça. La thérapie m’a vraiment sauvée en m’aidant à voir mes angles morts.

2. Apprenez à demander de l’aide N’attendez pas d’être au fond du trou. Dès que ça commence à gratter un peu, dès que vous sentez que vous êtes en baisse, demandez du soutien.

3. Cultivez de vraies amitiés Trouvez des confidents, des personnes vraiment proches sur qui vous pouvez compter quand vous êtes au plus mal. On n’a pas besoin d’en avoir 50, mais quelques-unes sur qui on peut toujours compter.

4. Écoutez les signaux de votre corps Les signaux précurseurs du burnout amoureux, c’est l’obsession, le stress chronique, les ruminations constantes. Vous passez votre temps à chercher des solutions : « Comment je pourrais changer les choses ? Comment on pourrait faire que le couple marche ? » Mais à un moment donné, il faut arrêter.

Attention aux signaux précurseurs

Soyez vigilant(e) si vous reconnaissez ces signaux :

  • Vous négligez vos amis, vos loisirs au profit de la relation
  • Vous êtes obsédé(e) par la relation
  • Vous ruminez sans arrêt sur comment faire marcher le couple
  • Vous portez la relation à bout de bras
  • Vous avez rendu l’autre indispensable dans trop de domaines de votre vie
  • Vous avez peur de poser vos limites par peur de perdre l’autre
L’espoir existe

Tout le monde ne tombe pas en burnout amoureux, heureusement. Et une fois qu’on l’a vécu et qu’on a fait le travail nécessaire, on ne peut plus se faire attraper de la même manière. On peut rentrer dans la fusion et en sortir, parce qu’on a appris l’équilibre entre être bien seul(e) et être bien en couple.

L’important, c’est de ne pas rendre l’autre indispensable. On peut être conscient(e) qu’on est amoureux/se sans avoir peur de perdre. C’est tant qu’on ne veut pas lâcher l’affaire de l’état amoureux et de la belle histoire qu’on veut absolument que ça marche, qu’on ne peut pas rentrer et sortir de la fusion.

Le burnout amoureux, c’est grave. C’est vraiment dramatique quand ça arrive – on a tout qui crame, on ne peut plus rien faire. Mais c’est aussi une opportunité de reconstruction, de découverte de soi, et finalement… de meilleur amour.

Pour aller plus loin sur ce sujet, retrouvez mon ebook gratuit sur le burnout amoureux sur mon site, ainsi que ma conférence dédiée à ce thème.

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