Aimer mais fuir pourquoi je n’arrive pas à rester en couple
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Aimer mais fuir : pourquoi je n’arrive pas à rester en couple ?

Derrière la fuite amoureuse, un besoin de liberté, mais aussi une peur d’être blessé

Beaucoup de personnes me disent :
« J’aimerais tant vivre une belle histoire, mais dès que quelqu’un s’attache à moi, je m’éloigne. »
Ou encore :
« Au début, je suis passionné·e, puis quelque chose s’éteint. Je ne supporte plus la proximité, j’ai besoin de fuir. »
Ce paradoxe entre le désir d’aimer et la peur de rester est plus courant qu’on ne le pense.
Ce n’est pas un “problème de volonté”, ni un défaut d’amour. C’est souvent le signe d’une tension profonde entre deux besoins essentiels : le besoin de lien, et le besoin de liberté.
Dans ma conférence “Aimer mais fuir”, j’explore ces mécanismes de manière vivante et concrète.
Cet article en est un prolongement : une manière de poser des mots sur ce qui se joue à l’intérieur, pour mieux comprendre ce va-et-vient du cœur.

Ces couples qui se sont formés pendant la pandémie
Derrière la fuite, une tentative de protection

Quand aimer réveille la peur

Beaucoup de personnes qui fuient l’engagement ne fuient pas l’amour, mais la vulnérabilité qu’il implique.
Aimer, c’est se rendre accessible à la blessure. C’est s’exposer à l’imprévisible, à la perte, au rejet, à la déception.

Chez certaines personnes, cette ouverture fait remonter des mémoires douloureuses :

  • des blessures d’enfance (rejet, intrusion, humiliation, insécurité affective) ;
  • ou des expériences relationnelles passées où la fusion a été vécue comme une perte de soi.

Alors, inconsciemment, elles choisissent la distance.
Non pas par indifférence, mais par instinct de survie émotionnelle.

Le problème, c’est que cette distance, si elle devient une habitude, empêche le lien d’exister pleinement.
Et l’on se retrouve prisonnier d’un cercle : je veux aimer, mais dès que l’amour approche, j’étouffe.

Quand la proximité devient menaçante

Le piège de la fusion et de la perte de soi

Beaucoup de fuyants ont connu des relations où l’amour signifiait s’adapter, se fondre, se taire.
Ils associent donc la relation à une forme de disparition de soi.
À force d’avoir dû “faire plaisir” ou “répondre aux attentes”, la proximité devient anxiogène : elle rime avec contrainte, suradaptation, emprise.

Dans le couple, cela se traduit souvent ainsi :

  • un bel élan au départ, puis un sentiment d’envahissement ;
  • le besoin de prendre de la distance pour “respirer” ;
  • et, parfois, la culpabilité de faire souffrir l’autre.

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que la fuite n’est pas une volonté de nuire.
C’est une stratégie de régulation émotionnelle.
Le fuyant cherche à préserver son intégrité psychique, pas à rejeter l’autre.

A romantic embrace and kiss in the ocean, captured in black and white.
Coup de foudre quels sont les signes une psychologue decrypte ce sentiment amoureux
Ce qui fait peur, ce n’est pas d’aimer, c’est d’être dépendant

Le paradoxe du fuyant : besoin d’amour, peur de l’attachement

Le cœur du paradoxe est là : le fuyant désire le lien autant qu’il le redoute.
Il cherche à aimer, à être compris, mais il craint d’être “pris”, d’être piégé dans la relation.
Le moindre signe d’attente, de demande, ou d’attachement trop fort peut réactiver la peur de perdre sa liberté.

À l’inverse, la distance le rassure, mais finit par générer de la solitude, voire du vide intérieur.
Cette alternance entre rapprochement et retrait crée une tension constante, épuisante, pour les deux partenaires.

Le vrai travail consiste à réapprendre la sécurité dans le lien :
savoir que l’on peut aimer sans se perdre, et exister sans fuir.

Se réconcilier avec la proximité

Sortir du schéma : apprivoiser la peur plutôt que la combattre

Ce n’est pas en “se forçant à rester” qu’on guérit de la fuite amoureuse.
C’est en composant avec sa peur, en la reconnaissant comme un signal, non comme un ennemi.

Chaque fois qu’une relation sérieuse s’amorce, le fuyant a l’impression de rejouer une vieille scène : celle où il devait renoncer à une part de lui pour garder l’amour de l’autre.
Le chemin consiste à apprendre que l’on peut rester soi-même tout en étant proche.

Cela demande un travail intérieur : poser ses limites, apprendre à dire non sans rompre, à dire oui sans se perdre.
Et surtout, à faire la paix avec sa propre vulnérabilité.

Car aimer vraiment, c’est oser être touché.

A silhouette of a person balancing on a tightrope against a dramatic, cloudy sky.
Conclusion : aimer sans fuir, aimer sans se trahir

fuite amoureuse n’est pas un manque de courage ou une incapacité à aimer.
C’est un mécanisme de protection, une trace d’histoires passées qui ont laissé des empreintes.

Mais comprendre ces dynamiques, c’est déjà commencer à en sortir.
C’est réhabiliter le lien, non comme un danger, mais comme un espace d’apprentissage et de liberté partagée.

Si ce thème résonne en vous, je vous invite à découvrir la conférence complète :
« Aimer mais fuir : pourquoi je n’arrive pas à rester en couple ? »

Elle vous permettra de comprendre en profondeur ces mouvements intérieurs — entre attachement, peur, liberté et désir d’aimer — et d’y mettre enfin de la conscience et de la douceur.

Voir la conférence complète