L’amour en hiver

par Véronique Kohn
L'amour en hiver

Après les amours estivales, voici venu le temps de l’amour en hiver.

Quand vous pensez à l’amour en hiver, vous visualisez de suite, la peau de bête en bas du lit, la couette bien épaisse, le feu dans la cheminée.

Ce cliché renvoie à une fantasmagorie érotique. L’hiver serait-il donc propice aussi à revivifier la vie amoureuse et sexuelle ?

Le froid engourdit le corps mais il le tonifie aussi. Rien n’est plus érotique qu’une épaule dévoilée sous un pull pour les amoureux, qu’un baiser langoureux près d’un chocolat chaud.

Les soirées les plus longues de l’année, ce sont bien entendu les soirées d’hiver. A peine 17h et il fait déjà nuit. Que faire alors ? Regarder la télé, rester scotché sur les réseaux sociaux ? Non. Se trouver un compagnon d’hiver, pour se blottir dans ses bras, se réchauffer à tous niveaux, nous sommes comme les mammifères, nous n’aimons pas être seul, nous aimons la compagnie, et sérieusement des études récentes issues des neuro-sciences démontrent que nous régulons notre système nerveux par le biais de bras aimants, enveloppants.

Ce temps d’hibernation prévue par la nature, permet de prendre du temps pour rester à l’intérieur.
Ce mot intérieur peut être vu de deux manières, premièrement : à l’intérieur de l’habitat, rester au chaud, se cocooner, ramener de la douceur, de la chaleur dans la relation, de la sensualité, et deuxièmement : revenir à l’intérieur de ses terres intimes, à ses profondeurs, de soi à soi.

Dans un rythme plus lent, l’occasion est présente pour revenir à l’être, à l’introspection, au goût de soi.

Précisément ce temps de retour à soi est fortement indiqué, si vous êtes célibataire, prenez-le comme une période idéale pour apprivoiser des temps de solitude pleins, rêvassez, reposez-vous, invitez ceux qui vous sont chers, et arrêtez de focaliser sur le manque, vous n’avez pas à vos côtés l’âme sœur, qu’à cela ne tienne ! Profitez-en pour devenir votre meilleur ami ! Apprenez l’amour de la Vie, l’amour des petits riens.

Si vous êtes en couple, profitez en aussi, Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, bloquez des temps dans vos agendas respectifs pour développer la fusion des corps et des cœurs.

Au lieu de partir au dehors investir sur des activités, investissez sur l’intimité, partez d’un « on ne fait rien à deux » et laissez venir ce qui vient.. On a de plus en plus besoin de ces temps de vide par opposition à notre culture sociétal où tout va très vite.

Si vraiment, vous allez dans le sens des rythmes des saisons, choisissez l’hiver pour faire vivre l’amour avec plus de densité, de soi, de l’autre. C’est peut être moins tout feu tout flamme mais l’énergie de l’intériorisation de l’hiver peut vous apporter un temps de mutation et une profondeur inégalée !

Mais creusons ensemble la spécificité de l’hiver :

La luminosité

L’hiver c’est aussi la baisse de luminosité, il fait nuit plus tôt et jour plus tard, alors certains vont vivre des creux dépressifs, des difficultés à sortir du lit le matin, une fatigue plus grande.

C’est vraiment le moment d’augmenter les ressources ! Sinon votre humeur va suivre les aléas de la température extérieure, ne faites pas dépendre votre méteo interne de la météo externe !! Considérez que vous avez le pouvoir de mettre des petits coussinets dès que vous sentez le moral en chute, ramenez de la douceur pour vous. C’est dans un quotidien que chaque petit geste compte…

Le rythme de l’hiver est lent, notre chronobiologie devrait suivre ce rythme alors que nous continuons à nous agiter comme si de rien n’était bien souvent. Certains vont tenir compte de ce changement, se réfugier dans leur grotte comme un ours qui hiberne, d’autres vont au contraire manquer d’écoute de leurs besoins biologiques et continuer de courir dans tous les sens !

Comme toujours, est-ce possible de créer une zone d’équilibre ? Ni hiberner totalement et se couper du reste du monde, ni forcer l’organisme qui a davantage besoin de repos.

L’amour pour soi, c’est ne pas forcer, rester à l’écoute de notre petite voix intérieure qui nous guide, encore faut-il l’écouter, et pour l’écouter arrêter de trouver une valeur qu’aux désirs satisfaits dans le monde extérieur. Ces désirs sont alléatoires et nous mènent par le bout du nez, l’hiver est propice à se re-trouver.

Les fêtes de Noel

L’hiver, c’est aussi la période des fêtes qui approche, Noêl et sa sempiternelle fête de famille.

De deux choses l’une, soit vous êtes issu d’une famille sans liens enchevêtrés et vous vous sentez libre d’y participer, soit vous vous sentez tenu d’y aller par obligation.

Ce qui ne revient pas du tout au même. Ce qui va poser ici la question de l’amour filial. Si vraiment il y a amour, avons nous besoin de marchander la présence à nos enfants aux réunions familiales ? Il est curieux de constater combien de parents exercent un chantage affectif à leurs enfants. « Alors tu viens à Noel » ? Entendez si tu ne viens pas je t’en voudrais, tu es méchant si tu ne t’inscris pas dans mes attentes…

Et les enfants habitués à passer pour des méchantes personnes s’ils n’obéissent pas, vont en tant qu’adulte se sentir drôlement coupables s’ils ne répondent pas positivement.

Je vais en profiter pour parler du 4 ème commandement des lois de Moïse qui fondent notre morale judéo chrétienne : tu honoreras ton père et ta mère .

Tiré du catéchisme : Le quatrième commandement rappelle, aux enfants qui ont atteint la majorité, les responsabilités qu’ils ont envers leurs parents. Dans la mesure de leurs moyens, il leur faut porter aide matérielle et morale à leurs parents âgés ou malades, quand frappe la solitude ou l’abattement » (Catéchisme, 2218).
Ce commandement peut s’avérer complètement abusif et ce, notamment dans les familles toxiques, là où justement il n’a jamais été question d’amour.

Certains adultes revêtent des habits de parents dans des peux d’enfants immatures, ils exercent un lavage de cerveau à leurs enfants en leur faisant obéir à leurs diktats (pour leur plus grand bien)soi disant. Il est courant que la maltraitance et des manipulations en tous genre contribuent à semer le chaos dans la construction de ces enfants pris en otage.

Plus tard, ces enfants auront du mal à penser par eux mêmes, étant toujours embrouillés avec l’idée de faire du mal, ou avec la peur de se faire exclure de ce clan familial pourtant si peu aimant.

Les adultes qui mettent au monde un enfant n’ont pas à attendre de retour sur investissement, les enfants n’ont rien demandé. Ils n’ont pas à exercer un chantage manipulatoire sur la visite des enfants à Noel ni à d’autres moments, ni à leur demander quoi que ce soit. Ce rapport de pouvoir éternel sur les enfants est une incompréhension, chaque être est libre, et la culpabilité occasionnée par ce chantage est comme un fruit véreux.
Si l’enfant devenu grand, sent un élan, un désir d’aller vers pour fêter en famille, c’est qu’il se sent libre, sinon il y va pour faire plaisir, par contrainte, par devoir, pour honorer le 4 ème commandement, qui continue d’occasionner beaucoup de dégâts.

Cette soumission à l’autorité parentale, se pose ensuite partout, dans la vie sentimentale, dans la vie professionnelle avec la hiérarchie. Constamment balloté entre la soumission et la rébellion, ils oscillent de l’un à l’autre avec une forte pression de faire comme ou contre.

Et même s’il ne s’agit pas de se rendre chez ses parents pour Noel dans sa propre famille, vous pouvez être amenés à vous rendre dans la famille de la belle famille. Posez-vous la question, de nouveau vous sentez vous libre ? Faites le par amour ? Ou pour éviter un conflit ? Par conformisme ? Osez regarder en face d’où part votre décision. Vous n’êtes pas au clair, faites un bilan sur vous même, sur ce qu’est l’amour pour vous, pour les autres, de l’amour au service, au sacrifice, il n’y a qu’un pas.

Les fêtes de Noel c’est aussi pour certains un moment de grande solitude, avec des souvenirs d’enfance très rudes, et comme une date anniversaire, l’ancrage négatif remonte à la surface et crée une envie de s’isoler, d’enfouir cette mémoire de détresse.

Surtout quand l’énergie environnante est à la joie des préparatifs. Comment ne pas se comparer à ceux qui sont entourés ? Pour revenir à l’amour de soi, mieux vaut si c’est votre cas, éviter de vous comparer. Une grande source de souffrance consiste à vouloir ce qu’ont les autres. Pour s’en guérir, il faut cesser d’être son propre juge et arrêter de se comparer aux autres.

Les vacances au ski

Où il est question de s’amuser, de se faire bien, vive les vacances comme on dit !

Sauf que certains n’ayant pas du tout d’entraînement sportif tout au long de l’année, vont se retrouver accidenté.. L’amour en hiver c’est aussi faire attention à sa santé, à ses rythmes, à soi, c’est ainsi que l’on pourra gouter les petits bonheurs à deux ou en famille !

Finalement, l’amour en hiver a un goût particulier, une saison pour se bichonner seul ou à deux, à élaborer des projets pour l’été, à maturer des projets professionnels qui nous ressembleront davantage, à prendre ce temps nécessaire pour aller dans nos terres intérieures, seul lieu possible de transformation, alors la pause comme vous le voyez s’impose.

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